KINESITHERAPIE

EXAMEN DE L’EPAULE

EXAMEN DE  L’EPAULE

 

 

 

L’épaule est un complexe articulaire fragile et vulnérable, formé par les articulations sterno et acromio-claviculaire, la fausse articulation scapulo-thoracique, et l’articulation principale qui est la gléno-humérale. Celle-ci est doublée par les structures péri-articulaires comportant l’appareil capsulo-ligamentaire, ainsi que les tendons des muscles de la coiffe des rotateurs.

 

EXAMEN CLINIQUE

1.        L’interrogatoire :

Il permet de préciser :

Ø      Les antécédents

Ø      L’histoire de la maladie

Ø      Les signes fonctionnels : il peut alors s’agir :

          D’une douleur : dont il faudra préciser

·         Le siège : généralement diffus, parfois localisé au moignon de l’épaule ou à la partie moyenne du bras.

·         L’irradiation : généralement descendante

·         La topographie : uni ou bilatérale

·         La nature : mécanique (aggravée par l’effort et calmée par le repos) ou inflammatoire (persiste la nuit avec dérouillage matinal).

          D’une raideur : l’épaule est normalement caractérisée par sa souplesse et sa mobilité

          D’un blocage :   très évocateur d’une altération cartilagineuse. Le mouvement ne peut

                                     dépasser une certaine amplitude.

          D’une impotence fonctionnelle : qui est en fait la résultante des trois signes pré-cités.  

2.       L’examen physique :

        Inspection :

·         De face : les clavicules sont normalement symétriques, surmontées du creux sus-claviculaire. L’acromion saille en dehors sous le deltoïde et surmonte le vide sous-acromial. L’omoplate se projette entre la deuxième et la septième côte. La tête humérale est perçue à un travers de doigt en dehors du sillon delto-pectoral.
L’apophyse coracoïde est perçue à  deux centimètres sous l’extrémité externe de la clavicule.

·         De dos : les bords internes des omoplates sont symétriques par rapport à la colonne vertébrale.

·         De profil : on perçoit le relief deltoïdien.

 

Il faut rechercher :

·         Une tuméfaction : inflammatoire ou froide

·         Une déformation : pouvant entraîner une attitude vicieuse, par exemple en abduction ou en adduction

·         Une amyotrophie : du deltoïde, de la fosse sus- épineuse ou sous-épineuse, ou de l’ensemble de la musculature.

Palpation : elle recherche l’existence de points douloureux exquis (articulation acromio-claviculaire, clavicule)

 

 

 

 

      Etude de la mobilité :  trois axes sont à considérer (transversal, antéro-postérieur,

                                               vertical)

Ø      Active :

·         Flexion-extension : axe transversal

-flexion : 180° (=élévation antérieure) avec participation de l’omoplate à partir de 90°

-extension : 50° (=élévation postérieure)

·         Adduction-abduction : axe antéro-postérieur

-abduction : 180°

-adduction : 30°

·         Antépulsion-rétropulsion : axe vertical. Se font en partant du bras en abduction à 90°

-antépulsion : 135°

-rétropulsion : 30°

·         Rotation externe et interne : se font coude fléchi à 90°, avant-bras en supination

-rotation externe : 50°

-rotation interne : 95°

 

Ø      Passive : elle se fait à partir des mêmes positions de référence mais en fixant

                                 L’omoplate.

 

Ø      Contrariée : elle permet l’évaluation tendineuse. Il s’agit de mettre sous tension le tendon du muscle correspondant au mouvement, qui sera effectué contre une résistance.

Chaque tendon de la coiffe des rotateurs sera testé individuellement sauf le petit rond qui est assimilé au sous-épineux en tant que rotateur externe.

 

·         Test de Patte : évaluation du sous-épineux et du petit rond. L’examinateur soutient le bras en abduction de 90°, coude fléchi à 90°, et s’oppose à la rotation externe demandée  au sujet. Test positif s’il révèle une douleur ou un déficit de la force musculaire (·         Manœuvre de Jobe : traduit une rupture du sus-épineux. L’examinateur face au sujet, tente de baisser les bras qui sont placés à 90° d’abduction et à 30° du plan frontal, coudes tendus, pouces vers le bas. Test positif s’il ne peut pas résister à l’abaissement.

 

·         Test de Yocum : permet également d’évaluer le tendon du sus-épineux. Le malade place sa main à plat sur l’épaule opposée, coude fléchi à 90° ; il décolle son  coude du thorax contre résistance. Test positif s’il ne peut pas contrer cette résistance

 

·         Sulcus test de Neer : permet de rechercher une laxité inférieure. Le sujet a le bras relâché sue le côté. L’examinateur tire le bras vers le bas. Le test est positif quand apparaît un sillon sous-acromial

 

 

·         Lift off test de Gerber : évaluation du sous-scapulaire. Le sujet met la main au dos en la maintenant décollée du plan de  celui-ci, alors que l’examinateur main tien la main en hyper-rotation interne. Le test sera dit positif si le sujet ne peut maintenir la position : la main part comme un ressort lorsque l’examinateur la lâche. Ce test est illustré par la figure 5 ci-dessous :

   ·         Palm up test de Gilcreest : évaluation du long-biceps. Le sujet procède à une antépulsion, coude tendu, avant-bras en supination, alors que l’examinateur exerce une pression vers le bas au niveau de l’avant-bras. Test positif si le sujet ressent alors  une douleur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



19/04/2008
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